tradition

Pendant de nombreuses années, les pirates écumèrent les côtes méditerranéennes. Il devint nécessaire d’avoir un chef de guerre et, en 1558, le Conseil de la Communauté décida de désigner sous le nom de Capitaine de Ville, le chef de la milice locale chargé de recruter et commander les hommes nécessaires à la défense de la Cité. Depuis cette date, chaque lundi de Pâques, le Conseil Municipal procède à l’élection d’un Capitaine de Ville.

Pendant plus d’un siècle, les Capitaines de Ville et leurs milices tropéziennes assurèrent la défense locale et s’opposèrent victorieusement aux nombreuses attaques venues aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Les pouvoirs qui leur étaient reconnus dans la ville de Saint-Tropez furent confirmés par les lettres patentes de tous les Rois de France jusqu’à Louis XIV.

Sous le règne de celui-ci, la milice locale fit place à une garnison royale installée à la Citadelle.

Mais en cessant de faire usage de leurs armes pour la défense de leur cité, les Tropéziens les conservèrent pour honorer leur Saint Patron.

Le Capitaine de Ville continua à se mettre à la tête de la Bravade, grande fête patronale du 17 mai et les habitants ne furent que plus zélés à reprendre, ce jour-là, le costume et les armes qu’ils avaient jusqu’alors portés.

Depuis la ville de Saint-Tropez voit, chaque année, ses habitants en armes revêtir leurs uniformes de soldats et marins et faire retentir les tromblons et fusils en l’honneur du Saint, comme à l’époque où ils allaient au combat ou à celle où, en pareil jour de fête, ils protégeaient d’attaques éventuelles la procession se rendant à la chapelle de Saint-Tropez située hors les murs.

Cette Bravade issue des libertés de Saint-Tropez, communion de toute une population dont l’histoire lointaine ou récente n’est qu’héroïsme et fidélité s’est perpétuée intacte jusqu’à nos jours.

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